Economie

Uber met fin à ses activités en Côte d’Ivoire après six ans d’opérations

La société américaine de mobilité Uber a annoncé l’arrêt de ses services en Côte d’Ivoire, mettant ainsi fin à une expérience de six ans dans la capitale économique, Abidjan, qui fut la première ville d’Afrique de l’Ouest où l’entreprise s’était implantée en 2019. Le service a officiellement cessé le 24 septembre 2025. Le retrait d’Uber constitue un nouvel épisode dans la série de défis auxquels sont confrontées les entreprises technologiques mondiales sur le continent africain. Les modèles opérationnels standardisés adoptés par ces entreprises se heurtent souvent à des réalités locales différentes, qu’il s’agisse de la culture ou des réglementations, ce qui affaiblit leur capacité à rivaliser avec des plateformes plus ancrées dans le marché local.

Lors de son entrée sur le marché en 2019, Uber avait misé sur la croissance rapide du secteur du transport urbain à Abidjan. Cependant, le paysage a rapidement changé avec l’émergence de concurrents puissants, notamment l’entreprise française Heetch et Yango, affiliée au groupe russe Yandex, qui ont obtenu une accréditation officielle des autorités. En outre, le modèle financier d’Uber s’est heurté aux attentes des chauffeurs. L’entreprise s’appuyait sur des règlements hebdomadaires des salaires, alors que de nombreux chauffeurs, dans un marché fortement dépendant des paiements en espèces, préféraient recevoir leurs revenus quotidiennement.

Uber n’a pas officiellement communiqué les raisons de sa décision, mais des sources bien informées ont pointé du doigt plusieurs facteurs, notamment les obstacles réglementaires, les coûts élevés de conformité et les dépenses opérationnelles importantes. La concurrence acharnée des plateformes mieux adaptées aux spécificités du marché local a également joué un rôle déterminant dans la réduction de la part de marché d’Uber. Le secteur de la mobilité à Abidjan a toujours été un terrain de confrontation entre les plateformes numériques et les chauffeurs de taxis traditionnels. Le retrait d’Uber illustre que la renommée mondiale ne suffit pas à garantir la pérennité dans les marchés émergents, où la capacité d’adaptation aux habitudes économiques et réglementaires locales demeure un facteur clé pour la survie de toute plateforme.

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