Le gouvernement de São Tomé-et-Príncipe et les forces armées du pays ont démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant une prétendue « mobilisation militaire » en préparation d’un coup d’État, affirmant que les institutions officielles « restent vigilantes et attachées au maintien de la paix publique et de l’ordre constitutionnel », dans un communiqué, le gouvernement a qualifié ces allégations de « rumeurs sans fondement », précisant que les autorités sécuritaires sont « en état d’alerte permanent » et qu’aucun indice ne suggère des mouvements menaçant la démocratie ou la Constitution.
Le communiqué ajoute que les autorités compétentes ont ouvert une enquête pour identifier l’origine de ces informations, mettant en garde contre les dangers de la diffusion de fausses nouvelles sur les plateformes numériques et appelant les citoyens à « faire preuve de responsabilité et à adopter un comportement civique et éthique ». Le gouvernement a également souligné que « les institutions démocratiques sont en place et fonctionnent normalement », invitant la population à « garder son calme et à faire confiance aux institutions de l’État », tout en s’engageant à informer le public via les canaux officiels si nécessaire.
De son côté, le commandement des forces armées a publié un communiqué similaire, démentant « avec fermeté » ce qu’il a qualifié d' »allégations mensongères », réaffirmant son « engagement indéfectible envers la Constitution, les institutions élues et les valeurs de paix et de stabilité ». L’institution militaire a appelé les citoyens à ne pas se laisser influencer par « les diffusions en direct et les messages malveillants » sur les réseaux sociaux, et à se fier uniquement aux sources officielles pour obtenir des informations fiables.
Ces rumeurs surviennent dans le contexte des répercussions persistantes des événements du 25 novembre 2022, où quatre personnes ont été tuées dans une caserne militaire lors d’une tentative de coup d’État avortée. Plus de 20 militaires, dont des officiers supérieurs, ont été inculpés, mais leur procès n’a pas encore débuté en raison de différends judiciaires sur l’autorité compétente pour juger l’affaire. Au cours des deux dernières semaines, le président Carlos Vila Nova a tenu des réunions avec des responsables politiques et judiciaires pour discuter des moyens d’avancer sur ce dossier, ce qui a conduit certains commentateurs étrangers à établir un lien entre ces réunions et les récentes rumeurs de « mouvements militaires ».
