Société

Eswatini confirme avoir reçu 5,1 millions de dollars en échange de l’accueil de personnes expulsées des États-Unis

Le gouvernement d’Eswatini a confirmé pour la première fois avoir reçu 5,1 millions de dollars des États-Unis en contrepartie de l’acceptation, à terme, de 160 personnes considérées comme « indésirables » par l’administration américaine. Les États-Unis ont commencé à expulser des migrants : 41 886 Africains figurent sur la liste de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), qui compte au total 1 445 594 migrants en attente d’expulsion. Depuis la mi-juillet, ce petit royaume enclavé d’Afrique australe a reçu et détenu 15 hommes expulsés par Washington, tout comme au moins cinq autres pays africains. Ces transferts de migrants vers des pays tiers, dans le cadre d’accords généralement tenus secrets, sont qualifiés de **trafic d’êtres humains** par les organisations de défense des droits humains.

Interrogé lundi au Parlement sur le contenu de l’accord conclu avec les États-Unis, le ministre des Finances Neal Rijkenberg a reconnu que le gouvernement avait bien reçu **5,1 millions de dollars** (environ 4,3 millions d’euros), une somme correspondant exactement au document de l’accord divulgué par Human Rights Watch et des médias. Il a déclaré : « On nous a informés que cet argent était destiné aux personnes expulsées des États-Unis après que nous ayons mené une enquête », ajoutant que son ministère avait été tenu à l’écart de toute information durant tout le processus. L’identité des signataires des gouvernements concernés reste inconnue à ce jour. Un premier groupe de cinq migrants a été envoyé des États-Unis vers Eswatini à la mi-juillet. L’un d’eux, originaire de Jamaïque, est rentré dans son pays en septembre.

Lors de leur expulsion, les États-Unis les ont présentés comme des « criminels étrangers » condamnés pour des crimes graves, dont meurtre et viol sur mineurs. Leurs avocats affirment qu’ils avaient depuis longtemps purgé leur peine lorsque l’ICE les a arrêtés. Un second groupe de dix hommes est arrivé début octobre, là encore à bord d’un avion militaire. Parmi les quatorze hommes toujours détenus à Eswatini figurent notamment un Cubain, un Yéménite, un Laotien, au moins quatre Vietnamiens, un Philippin et un Cambodgien.

  Le marché B2B africain Kwely obtient 1 million de dollars en tour de table
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top