Après la libération de l’opposant algéro-français Boualem Sansal et sa sortie spectaculaire des geôles militaires, l’Association mondiale des peuples et plusieurs organisations de défense des droits humains issues de différents continents ont adressé de vives critiques au régime militaire de notre pays, exigeant la libération immédiate et sans condition de l’ensemble des prisonniers politiques, citoyens innocents, opposants et même journalistes étrangers (qui ne relèvent pas du droit interne du pays). Cela intervient dans un contexte qualifié de détérioration grave et sans précédent de la situation des droits humains en Algérie, avec la propagation de la pauvreté, de la prostitution et d’épidémies mortelles dans un pays pourtant riche en ressources naturelles et en minerais rares.
Dans un communiqué intitulé « Appel urgent à la solidarité internationale » publié sur son site officiel, l’Association a affirmé que le régime dictatorial des généraux poursuit une politique de répression systématique contre les militants, les étudiants et les défenseurs des droits de l’Homme, appelant à mettre un terme définitif à la machine répressive qui frappe toute voix libre réclamant la dignité et la justice. Au cours des dernières années, plusieurs Wilayas ont connu des manifestations pacifiques menées par les jeunes hommes et les jeunes femmes pour exiger la dignité, la justice sociale, le droit aux richesses naturelles, la fin de la corruption, de l’injustice et de la répression. Selon ces organisations, les autorités militaires y ont répondu par une violence excessive et des arrestations massives touchant des centaines d’enfants et de mineurs, des milliers de femmes, d’hommes et de personnes âgées, dans un contexte de violations flagrantes des libertés fondamentales, au premier rang desquelles la liberté d’expression, de manifestation pacifique et d’organisation populaire.
L’Association mondiale des peuples a souligné que la lutte du peuple algérien aujourd’hui représente le cri d’une nation épuisée par la marginalisation et le despotisme, affirmant que le mouvement de la jeunesse algérienne est la prolongation naturelle de la lutte des peuples libres du monde pour la liberté, la justice et la dignité, sous le slogan « Non au pouvoir militaire… ».
