La ZLECAf crée un espace permettant à l’UE de dépasser le créneau traditionnel de la coopération au développement et offre une opportunité stratégique aux acteurs africains et européens de se rencontrer sur un pied d’égalité, de renforcer le partenariat politique et de renforcer les liens entre les deux continents.
Avec l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), l’Afrique s’est lancée dans la plus grande initiative d’intégration économique, en termes de nombre de pays participants, depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) il y a 25 ans. La pandémie COVID-19, cependant, a conduit au report de l’utilisation effective des conditions commerciales fournies par la ZLECAf. Initialement prévue pour juillet 2020, la nouvelle date cible pour le lancement de la ZLECAf est janvier 2021.
Bien que le COVID-19 ait affecté le calendrier de mise en œuvre de la ZLECAf, il ne diminue pas l’impact potentiel de l’accord sur le développement économique en Afrique.
Par exemple, la ZLECAf pourrait accroître considérablement le commerce des produits manufacturés et des services des pays africains, deux éléments qui occupent une place plus importante dans le commerce intra-africain que dans le commerce mondial de l’Afrique. Selon le Fonds monétaire international, les échanges entre les membres pourraient être augmentés de 15 à 25% à moyen terme si les tarifs intra-africains sont supprimés comme prévu. Reconnaissant le faible bilan d’intégration économique sur le continent africain, l’impact de la ZLECAf serait considérablement accru si les barrières non tarifaires (BNT) et les déficits d’infrastructure étaient également traités. La Banque mondiale estime que les gains les plus importants de la ZLECAf pourraient provenir de la réduction des obstacles non tarifaires, en particulier des réformes de facilitation des échanges.
Dans une perspective dynamique, la libéralisation du commerce déclenchée par la ZLECAf, ainsi que les mesures d’accompagnement pour attirer les investissements directs nationaux et étrangers, pourraient favoriser les chaînes de valeur régionales qui pourraient éventuellement servir de tremplin vers les marchés mondiaux.
