L’institution financière de développement (IFD) du Canada, FinDev Canada, accorde un prêt senior non garanti de 20 millions d’euros à la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), le prêt fait partie d’une facilité de crédit de 150 millions d’euros avec la Banque africaine de développement (« BAD ») et Cassa Depositi e Prestiti (CDP), en tant que co-prêteurs, ce prêt est destiné à soutenir les activités de prêt de la BOAD au secteur privé, en particulier aux petites et moyennes entreprises des secteurs de l’agroalimentaire et des énergies renouvelables, dans plusieurs pays les moins avancés (PMA) d’Afrique. Dans un continent où les femmes entrepreneures ont du mal à obtenir des prêts du système bancaire formel, au moins 30 % du financement de FinDev Canada sera destiné à soutenir les entreprises détenues ou dirigées par des femmes en Afrique, en tant que banque régionale de développement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la BOAD joue un rôle important dans la région pour faire progresser le développement économique et une croissance régionale équitable, dans les pays les moins avancés, 35 % de la population vit dans une pauvreté extrême et 86 % de l’emploi en Afrique est informel, ce qui est associé au manque de protection sociale, de droits au travail et de mauvaises conditions de travail. La BOAD opère dans huit pays d’Afrique de l’Ouest, dont sept sont classés parmi les PMA, « Cette transaction démontre l’engagement de FinDev Canada à travailler avec des partenaires solides pour apporter du financement supplémentaire à une région d’Afrique où il existe de forts besoins de développement », déclare Paulo Martelli, vice-président et directeur des investissements chez FinDev Canada.
« Nous savons que les PMA sont particulièrement vulnérables aux risques liés au changement climatique, qui peuvent avoir des effets dévastateurs sur l’agriculture, les moyens de subsistance et l’économie locale. Avec ce prêt, la BOAD pourra offrir aux agro-entreprises un meilleur accès au financement », ajoute-t-il, « Dans le même temps, nous espérons contribuer également à réduire le déficit de financement en Afrique pour les entreprises appartenant à des femmes », dit-il.
