La situation économique au Soudan a connu une contraction de 40 % l’année dernière en raison des conflits armés dans de nombreuses régions du pays, et il est prévu qu’elle continue de se contracter d’environ 28 % en 2024, a déclaré le ministre des Finances, Gibril Ibrahim, lundi, lors d’une conférence de presse à Port-Soudan, le ministre des Finances a déclaré que l’économie du Soudan traverse la pire période de son histoire, ajoutant que les conflits ont causé de grands dommages aux infrastructures, aux installations publiques, aux maisons privées et aux biens dans tout le pays.
Ibrahim a déclaré que les recettes de l’État ont chuté de plus de 80 %, le gouvernement envisage la possibilité d’établir une capitale alternative, car la ville de Khartoum, la capitale, subit les dommages les plus graves, « En tant que pilier de l’économie soudanaise, le secteur industriel a été gravement touché par le conflit. Les infrastructures telles que les routes et les chaînes d’approvisionnement ont été endommagées, ce qui a entravé le commerce extérieur et les exportations. Le commerce bilatéral entre le Soudan et les pays voisins tels que la Libye et le Tchad a considérablement baissé. Mais le système financier a été le plus touché, provoquant une pénurie de liquidités dans les banques et entraînant des risques systémiques », a déclaré Rasheed Ibrahim, un économiste soudanais.
Une guerre civile a éclaté le 15 avril de l’année dernière entre deux factions militaires, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, dans la capitale Khartoum, entraînant des impacts destructeurs sur l’économie, les infrastructures et le système de santé du Soudan, et laissant des centaines de milliers de personnes déplacées, selon le dernier rapport de situation du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, environ 8,1 millions de personnes ont fui leur domicile au Soudan depuis le début du conflit. Parmi les déplacés, environ 6,3 millions de personnes se trouvaient à l’intérieur du Soudan et 1,8 million de personnes ont fui vers les pays voisins, selon les chiffres des Nations unies, environ 13 900 personnes ont perdu la vie dans le conflit.
