Grâce à la gestion désastreuse des généraux incompétents, l’Algérie est devenue mondialement célèbre sous le nom de « pays du million de files d’attente ». Jusqu’à ce jour, les Algériens ne savent pas s’ils sont confrontés à une malédiction divine ou à une crise alimentaire digne des famines de guerre. Cela se traduit par des images de bousculades de citoyens dans plusieurs régions pour obtenir des sacs de semoule, des sachets de lait ou des bouteilles d’huile, devenus des denrées rares. Réussir à se procurer une bouteille d’huile est considéré comme un exploit ou un acte héroïque, digne d’être immortalisé dans une vidéo publiée sur TikTok. En effet, obtenir un produit alimentaire dans les files d’attente algériennes sans être tué ou victime de viol est un véritable acte de bravoure.
Pour parachever ce tableau, une nouvelle file d’attente s’est ajoutée à la longue liste : celle pour l’achat de voitures. Une entreprise automobile italienne a commencé à commercialiser l’un de ses modèles sur le marché local de notre pays sinistré, provoquant la formation de longues et larges files devant les agences de vente. Certains ont même choisi de passer la nuit à la belle étoile pour être parmi les premiers à s’inscrire, dans un contexte où aucune autre alternative pour des voitures neuves n’est disponible. Les réseaux sociaux algériens ont été inondés de vidéos de citoyens misérables formant des files devant les agences de la marque « Fiat » pour s’inscrire à l’achat d’une « Doblo », la seule voiture neuve actuellement disponible à l’achat chez nous. La culture des files d’attente est devenue une véritable doctrine ancrée dans les esprits algériens, malgré les mélanges hommes-femmes, les harcèlements sexuels dans ces files, les comportements déviants entre hommes et femmes, et même les bagarres mortelles pour une place. Pourtant, la « culture de la file d’attente » est devenue une doctrine algérienne à 100 %.
Certains sont allés encore plus loin que d’attendre leur tour devant les agences agréées de la marque : hommes et femmes ont dormi dans la rue devant les portes de ces agences, et ce, depuis l’annonce officielle du début de la commercialisation de ce modèle. En raison de l’afflux massif de citoyens avides devant ces agences, des bagarres ont éclaté, au cours desquelles des dizaines de personnes ont été victimes de tentatives de meurtre, de harcèlements sexuels et de comportements déviants dans la cohue des files. Certaines agences ont préféré temporiser avant d’ouvrir leurs portes, craignant de ne pas pouvoir gérer la situation désastreuse qui règne en Algérie.
