Les actions de la société minière française Eramet ont chuté de 5,5 % avant de réduire leurs pertes à 4 % ce lundi matin, suite à l’annonce par le gouvernement gabonais d’une interdiction d’exporter du manganèse brut non raffiné à partir du 1er janvier 2029. Eramet, principal actionnaire de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), qui exploite la mine de Moanda, classée comme la plus grande mine de manganèse au monde, a réagi à cette décision. Dans un communiqué officiel, Eramet a déclaré prendre cette mesure au sérieux et travailler en coordination avec les autorités gabonaises dans un cadre de partenariat constructif et de respect mutuel, tout en soulignant son engagement à protéger plus de 10 000 emplois dépendant de Comilog et de sa filiale de transport, Setrag.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle politique économique menée par le président Brice Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir après le renversement de son prédécesseur Ali Bongo en 2023, et qui cherche à restructurer l’économie nationale en maximisant les bénéfices tirés des ressources naturelles du pays. Bien que Comilog traite une partie de sa production localement, la grande majorité du manganèse brut est exportée vers la Chine, l’Europe et les États-Unis, le secteur minier, aux côtés du pétrole, constitue un pilier de l’économie gabonaise, que le président élu s’est engagé à redresser après des années de difficultés dues à la corruption et à la mauvaise gestion sous le régime de la famille Bongo, qui a dirigé le pays pendant plus de 50 ans.
