Politique

Avertissement de l’ONU sur l’aggravation de l’insécurité en Afrique centrale face à la fragilité des acquis démocratiques

Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Abdo Abarry, a mis en garde contre une aggravation de l’insécurité régionale, une montée de la désinformation médiatique et une détérioration de la situation humanitaire dans toute la région, malgré des progrès démocratiques notables au Tchad et au Gabon. Lors d’un briefing au Conseil de sécurité, Abarry a présenté le dernier rapport du Secrétaire général sur la situation dans la région. Il a salué le succès de la transition politique au Tchad et les efforts du Gabon pour rétablir l’ordre constitutionnel, tout en avertissant que « le moment est venu pour les autorités récemment élues de mettre en œuvre des réformes majeures ». Il a souligné que les acquis démocratiques restent fragiles sans efforts nationaux soutenus et un appui international continu.

Abarry a noté des progrès dans la représentation politique des femmes, soulignant que « le Tchad compte désormais 34 % de femmes à l’Assemblée nationale et un peu plus de 36 % au Sénat ». Le Gabon a également adopté un quota de 30 % pour les femmes sur les listes de candidats, ce qui indique une tendance vers une gouvernance plus inclusive. Cependant, il a attiré l’attention du Conseil sur des développements préoccupants menaçant la stabilité régionale. Au Cameroun, Abarry a exprimé ses profondes inquiétudes face à la propagation rapide de la désinformation avant les prochaines élections. Il a indiqué qu’« une étude récente a révélé que 65 % du contenu politique sur les réseaux sociaux entre janvier et avril 2025 était soit faux, soit manipulé ». Cette désinformation, combinée à une montée de la violence sectaire dans les régions du sud et du centre, montre que le climat électoral dans le pays est troublé.

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L’insécurité continue de s’aggraver dans le bassin du lac Tchad, où les groupes armés affiliés à Boko Haram se sont adaptés aux tactiques des forces de sécurité, utilisant de plus en plus de drones chargés d’explosifs. Abarry a décrit une attaque meurtrière en mars, qui a tué au moins 19 soldats camerounais près de Soueram, comme « une preuve éclatante de l’évolution de leurs capacités ».

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