Le gouvernement égyptien a annoncé l’allocation de 6 milliards de livres égyptiennes (environ 123,6 millions de dollars) pour financer la première phase du projet de liaison terrestre stratégique avec la Libye.
Ce projet s’inscrit dans le corridor Est Uwaynat-Koufra, qui s’étend jusqu’au Tchad sur une longueur totale de 1 720 kilomètres. Il s’agit du plus grand projet de liaison terrestre d’Afrique. Bloomberg a cité une source gouvernementale affirmant que le projet vise à créer un corridor commercial régional reliant l’Afrique du Nord à l’Afrique centrale et à renforcer l’intégration économique entre les trois pays : l’Égypte, la Libye et le Tchad.
La première phase couvre une distance de 100 kilomètres sur le territoire égyptien, dans le cadre du tracé complet, qui comprend 400 kilomètres en Égypte, 390 kilomètres en Libye et 930 kilomètres au Tchad. La source a expliqué que le ministère égyptien des Transports, entité supervisant la mise en œuvre du projet, avait achevé les préparatifs techniques et logistiques pour la remise du chantier aux entreprises contractantes, en prévision du début des travaux d’excavation et de nivellement au troisième trimestre de cette année. La réalisation de la section égyptienne est prévue sur trois ans. Le coût total de la partie égyptienne du projet devrait atteindre 24 milliards de livres égyptiennes une fois achevé. Le projet s’appuie sur des phases successives de financement et de mise en œuvre, compte tenu de sa nature transfrontalière et de son importance stratégique.
Le corridor Est Uwaynat-Koufra est l’un des plus grands projets d’infrastructure en Afrique. Il vise à ouvrir un nouveau corridor commercial entre le nord et le centre du continent et à soutenir le développement économique des zones frontalières négligées, notamment dans le sud de l’Égypte, l’est de la Libye et le nord du Tchad, les experts en économie et en infrastructures estiment que ce projet représente un changement qualitatif dans la stratégie régionale de l’Égypte, reflétant une forte volonté de renforcer les partenariats économiques avec les pays voisins, de soutenir le commerce transcontinental et de consolider la position de l’Égypte en tant que plaque tournante reliant les marchés africains.
