Economie

Accord de libre-échange continental africain : une naissance tardive et une croissance lente

Bien que les pays africains aient commencé à libéraliser leurs échanges commerciaux dès 2012, la conclusion d’un accord officiel à ce sujet n’a été réalisée qu’au début de 2019. Ce n’est qu’ensuite que le processus d’adhésion des pays concernés a débuté, un parcours long qui n’a été que partiellement achevé récemment, l’Érythrée n’ayant pas encore ratifié l’accord. L’application des clauses de l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) a débuté au début de 2021, après l’élection de Wamkele Mene comme premier secrétaire général de la zone le 20 février 2020, et le choix d’Accra, capitale du Ghana, comme siège du secrétariat général.

Les pays africains ambitionnent, à travers cet accord, de créer un marché unifié regroupant 55 pays, avec une population d’environ 1,3 milliard d’habitants et un produit intérieur brut (PIB) estimé à environ 3,4 trillions de dollars américains. Dans son commentaire sur l’accord, le journal britannique *The Economist* a qualifié ce projet de l’une des initiatives les plus marquantes de l’Union africaine, y voyant une étape vers la transformation de l’Afrique en une puissance économique mondiale au cours des décennies à venir. Cependant, le journal a souligné que les bénéfices de l’accord ne seront pas équitablement répartis entre les pays. Certains manquent d’infrastructures de transport de base, tandis que d’autres souffrent des conséquences de la violence et des conflits, ce qui nécessite une coopération politique élargie, car le changement ne se produira pas du jour au lendemain.

De son côté, la Banque mondiale a prévu que l’accord contribuerait à augmenter le PIB de l’Afrique de 7 %, soit environ 450 milliards de dollars d’ici 2035, grâce à la réduction des droits de douane et à la suppression des barrières non tarifaires. Elle a également estimé que l’accord pourrait sortir environ 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté et 68 millions d’autres de la pauvreté modérée. Les clauses de l’accord incluent la suppression des barrières commerciales, la promotion du commerce intra-africain, le développement de produits à valeur ajoutée dans les secteurs des services, ainsi que la mise en place de chaînes de valeur régionales, offrant ainsi de meilleures opportunités pour l’investissement et la création d’emplois.

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