Economie

L’inflation en Afrique : les dernières recommandations de la Banque mondiale sous la loupe

Les banques centrales africaines sont confrontées à un dilemme complexe. Alors que l’inflation menace les équilibres sociaux, la Banque mondiale appelle à des réponses urgentes et coordonnées des économies africaines. Le 31e numéro du rapport *Africa’s Pulse* : *Stratégies pour concilier rigueur monétaire et équité fiscale* met cela en lumière. Le rapport *Africa’s Pulse* publié par la Banque mondiale en avril 2025 souligne clairement que l’inflation, la mauvaise gestion et le manque d’opportunités économiques alimentent un mécontentement social croissant en Afrique, menaçant la stabilité économique et sociale des pays africains. Alors que des millions de jeunes entrent chaque année sur un marché du travail saturé, les gouvernements peinent à concilier une gestion monétaire prudente, une mobilisation fiscale équitable et la réduction des inégalités.

À la lumière des principales recommandations du rapport, notamment pour les pays mentionnés (Afrique du Sud, Ghana, Nigeria, Kenya, Mozambique) et d’autres, les défis structurels entravant la résilience économique du continent sont mis en évidence. La Banque mondiale indique que les banques centrales africaines font face à un dilemme complexe : il s’agit de « réduire l’inflation, ancrer les attentes tout en soutenant l’activité économique ». Dans un contexte mondial marqué par des politiques commerciales restrictives et des taux d’intérêt élevés prolongés aux États-Unis, qui renforcent le dollar et exposent les monnaies africaines à un risque de dévaluation, ces institutions sont soumises à des pressions contradictoires.

En Afrique du Sud, par exemple, le maintien des attentes dans la fourchette cible reste une priorité. La Banque centrale sud-africaine (SARB) privilégie une communication claire pour maintenir les attentes dans la fourchette cible (3-6 %), évitant ainsi une spirale inflationniste, le concept d’« ancrage des attentes dans une fourchette cible » fait référence à la stratégie des banques centrales visant à influencer les attentes des acteurs économiques (ménages, entreprises, marchés) pour qu’ils croient en la stabilité future des prix. En Afrique du Sud, cela implique d’annoncer clairement un objectif d’inflation et d’utiliser des outils monétaires (taux d’intérêt) pour maintenir l’inflation réelle dans cette fourchette, afin d’éviter une spirale inflationniste auto-entretenue (hausse des salaires ou des prix par crainte d’une inflation future) et de stabiliser la monnaie.

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