Politique

Une décision de limoger le chef du renseignement met en garde contre une crise constitutionnelle en Somalie

Lundi, le Premier ministre somalien Mohamed Hussein Robley a rendu une décision de limogeage du chef des services de renseignement, Fahd Yassin, alors que la décision s’est heurtée à l’opposition du président du pays Mohamed Abdullah Farmajo, ce qui annonce le déclenchement d’une crise constitutionnelle.

Selon un communiqué du Premier ministre somalien, « Il a été décidé de suspendre le chef des services de renseignement somaliens, Fahd Yassin Haj, et de nommer Bashir Mohamed Jameh comme son successeur », « La décision est intervenue après que le chef du renseignement somalien s’est vu accorder 48 heures pour révéler le sort d’Ikram Tahlil, un employé du service de renseignement somalien, qui a disparu depuis juin dernier », indique le communiqué qui a appelé « l’ancien chef du renseignement Fahd Yassin à remettre la responsabilité au nouveau chef du renseignement dans les 3 jours, à compter de lundi ».

Il a également chargé le procureur militaire de « mener une enquête transparente et complète sur l’affaire de la disparition de l’employé du renseignement Ikram Tahlil, de présenter immédiatement les résultats de l’enquête et de demander des comptes aux personnes impliquées dans ce dossier devant les tribunaux somaliens », en revanche, le président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo, dans un communiqué, s’est opposé à la décision de limoger le chef du renseignement, Fahd Yassin, la jugeant « contraire à la constitution intérimaire » de son pays, Farmajo a ordonné au chef du renseignement Fahd Yassin de « poursuivre son travail et de présenter les résultats des enquêtes sur le cas de l’employé Ikram Tahlil au Conseil de sécurité nationale après avoir fixé la première session de l’affaire ».

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Et depuis juin dernier, Ikram Tahlil, une employée du département de la cybersécurité du service de renseignement somalien, a disparu, avant qu’il ne soit annoncé jeudi dernier qu’elle avait été tuée par des militants d’Al-Shabab, quelques heures après que les services de renseignement somaliens aient accusé Al-Shabab d’avoir tué l’employé, le mouvement a nié dans un communiqué sa responsabilité dans l’enlèvement et le meurtre de Tahlil, ce qui a soulevé de nombreux doutes sur l’implication de responsables de l’agence dans l’incident.

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