Politique

Macron qualifie de « honteuses » les accusations du Mali contre son pays de la plate-forme des Nations Unies

Le président français Emmanuel Macron a lancé une attaque cinglante contre le Premier ministre malien Chogoel Kokala Maiga pour les accusations « honteuses » qu’il a portées contre son pays aux Nations Unies la semaine dernière, dans lesquelles il a déclaré que la France était sur le point « d’abandonner » le Mali.

En marge d’un dîner organisé à l’Elysée à l’occasion de la clôture de la saison « Afrique 2020 », Macron a déclaré à Radio France Internationale (RFE) « J’ai été choqué. Ces déclarations sont inacceptables (…) à la fois alors qu’hier a eu lieu un hommage national à Maxime. Blasco (soldat français tué au Mali le 24 septembre), c’est inacceptable. C’est une honte et une insulte à ce qui n’est même pas un gouvernement » car il découle de « coups d’Etat », depuis quelques jours, Paris condamne fermement ce qu’a dit le Premier ministre malien dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies samedi, dans lequel il a déclaré que l’annonce de Macron en juin de réorganiser la présence militaire française au Mali est  » une sorte d’abandon (du Mali) ».

Alors que le président français a promis que son pays « poursuivrait les projets de développement » au Mali en coopération avec la communauté internationale, il a prévenu que « ce travail ne peut se faire si les dirigeants n’assument pas leurs responsabilités », « Je me rends compte que les Maliens ne le pensent pas », a ajouté Macron, soulignant que la « légitimité du gouvernement actuel » émanant des deux coups d’Etat dont le pays a été témoin depuis 2020 est « démocratiquement invalide », « Nous sommes requis parce que nous sommes engagés et nous voulons lutter contre le terrorisme et renforcer la sécurité (…) Nous sommes là parce que l’Etat du Mali nous l’a demandé. Sans la France, le Mali sera aux mains des terroristes », a ajouté le président français.

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Macron a souligné qu’il attendait des dirigeants de la junte malienne « qu’ils tiennent leurs engagements : organiser des élections en février, arrêter de mettre les opposants politiques en prison, et faire leur travail, c’est-à-dire rendre l’État, ce qu’ils n’ont pas fait pour mois ».

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