Politique

Procès d’un ancien président africain pour « assassinat, torture, enlèvement et viol »

Procès d'un ancien président africain pour "assassinat, torture, enlèvement et viol"

Le Procureur de la République de Conakry, nommé par la junte militaire au pouvoir en Guinée depuis 2021, a confirmé les poursuites engagées contre l’ancien président Alpha Condé et un grand nombre d’anciens hauts responsables sous sa présidence, pour des chefs d’inculpation notamment d’assassinats, actes de torture et enlèvements, outre Condé, parmi les personnalités visées par le parquet, selon une liste transmise aux médias par le procureur général Alphonse Charles Wright, l’ancien chef de la Cour constitutionnelle, l’ancien président du Parlement, un ancien premier ministre, un groupe de ministres, représentants et anciens chefs des services de sécurité.

Selon l’acte d’accusation, le juge a émis des « instructions pour lancer des poursuites judiciaires » contre Condé et 26 autres personnes, pour « meurtre, assassinat, disparition forcée, arrestation, enlèvement, torture, agression avec préméditation, coups et blessures, viol, agression sexuelle et pillage », de l’acte d’accusation, il ressort que les enquêtes visent principalement les deux dernières années de la présidence de Condé (84 ans), le juge a expliqué dans une lettre à « l’AFP » que les procédures avaient été lancées après une plainte déposée par le « Front national pour la défense de la Constitution », un groupe qui avait mené pendant des mois, à partir d’octobre 2019, des manifestations contre la prise en charge par Condé de un troisième mandat présidentiel.

La répression brutale de ces manifestations a entraîné la mort de dizaines de personnes, pour la plupart des civils, dans un pays habitué à la violence politique, mais les manifestations n’ont pas empêché sa réélection en octobre 2020 après avoir amendé la constitution au début de la même année, en 2010, Condé est devenu le premier président démocratiquement élu après des décennies de tyrannie, mais a été renversé le 5 septembre 2021 lors d’un coup d’État dirigé par le colonel Mamadi Domboya, le 23 avril, le conseil militaire au pouvoir a annoncé que l’ancien président était devenu « libre » dans ses déplacements et dans l’accueil de ses proches.

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