Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié l’Afrique d' »otage » de la guerre de la Russie contre son pays, cela s’est produit lors du discours de Zelensky devant l’Union africaine, commentant la situation alimentaire causée par l’invasion russe et l’empêchement des exportations de céréales ukrainiennes, ainsi que la pénurie de céréales et d’engrais exportés vers l’Afrique et le monde, qui expose des millions de personnes au risque de famine.
Le président de la Commission de l’Union africaine a déclaré qu’il y avait un « besoin urgent de dialogue » pour rétablir la stabilité mondiale. Les pays occidentaux exhortent la Russie à libérer l’énorme stock de céréales à l’intérieur de l’Ukraine et à lever le blocus naval pour l’exportation à l’étranger, « L’Afrique est en fait prise en otage (…) par ceux qui ont fait la guerre à notre pays », a déclaré Zelensky dans son discours vidéo, il a souligné que son gouvernement était engagé dans des « négociations compliquées » pour annuler l’embargo sur les réserves de céréales piégées dans les ports ukrainiens de la mer Noire, « Cette guerre peut sembler très lointaine pour vous et vos pays (en Afrique), mais la hausse catastrophique des prix des denrées alimentaires a déjà amené (la guerre) aux portes des foyers de millions de familles africaines », a-t-il déclaré, le discours de Zelensky à l’Union africaine intervient près de 10 semaines après sa première demande de s’adresser à l’organe représentant tous les pays du continent africain.
Selon la BBC, l’Union africaine a invité 55 chefs d’État à assister à la session virtuelle, mais seuls quatre d’entre eux y ont assisté. Les autres pays ont envoyé des délégués, les pays africains étaient divisés dans leur réponse à la guerre russe en Ukraine. En mars, 17 pays africains se sont abstenus de voter aux Nations unies sur un projet de résolution condamnant l’invasion russe, mais le président de l’Union africaine, Macky Sall, a remercié Zelensky pour son discours devant le syndicat lundi. « L’Afrique reste attachée au respect des règles du droit international, au règlement pacifique des différends et à la liberté du commerce », a déclaré Sall.
