Politique

Avant le départ de la France, une escalade du conflit américano-russe au Mali

Avant le départ de la France, une escalade du conflit américano-russe au Mali

La mission onusienne opérant au Mali (MINUSMA) est entrée dans une phase difficile, après que le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé son mandat pour une année entière, sans augmenter ses effectifs ni bénéficier d’un appui aérien, alors que Bamako conteste son mandat de liberté d’expression et le mouvement pour mener des enquêtes sur les droits de l’homme, le refus de Bamako d’autoriser la libre circulation de la mission onusienne à l’intérieur du pays intervient pour des raisons liées au « respect de la souveraineté, de la coordination et de la sécurité du Mali », selon son représentant auprès des Nations unies, Issa Konforou.

Le délégué financier a été décisif dans le rejet de ce point par le gouvernement de son pays en disant : « La MINUSMA ne peut effectuer ses mouvements qu’avec l’approbation des autorités financières compétentes. Aussi, le Mali ne peut garantir sa liberté de mouvement dans ses enquêtes sans l’approbation préalable de le gouvernement », au mépris du Conseil de sécurité, il a précisé que le Mali « n’entend pas appliquer ces dispositions », ce qui a provoqué les Etats-Unis avant la France, l’une des raisons du refus de Bamako de renouveler l’État de la Minusma est sa volonté de reprendre le contrôle des régions du nord habitées à majorité touareg et de l’Azawad, qui ont connu plusieurs soulèvements et rébellions armées, dont la dernière remonte à 2012.

Les forces de l’ONU empêchent les forces maliennes d’entrer dans ces zones, qui avaient précédemment accusé l’armée malienne d’avoir commis des massacres et des violations contre la population locale en 2013, après l’intervention de l’armée pour expulser les organisations terroristes de la zone, cette position de durcissement est intervenue après la déclaration ferme du Conseil de sécurité rédigée par la France et sur laquelle la Russie et la Chine se sont abstenues de voter, qui condamnait notamment les dirigeants militaires au Mali pour « avoir utilisé des mercenaires pour commettre des violations des droits de l’homme et d’autres violations du droit international humanitaire », la référence est claire aux mercenaires de la Compagnie russe Wagner, qui ont été engagés par le Conseil militaire pour combattre les groupes armés, après la décision de la France de mettre fin à l’opération militaire Barkhane au Sahel cet été.

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