Un tribunal des Comores a condamné l’ancien président du pays, Ahmed Abdallahi Sambi, à la réclusion à perpétuité pour « haute trahison », ont rapporté les médias locaux, le site Internet Tanzania Daily News a déclaré que la Cour de sûreté de l’État, un organe judiciaire dont les décisions ne peuvent faire l’objet d’un appel, a condamné Sambi à la réclusion à perpétuité, après l’avoir reconnu coupable d’avoir vendu des passeports à des apatrides vivant dans le Golfe, le procureur général, Ali Mohamed Junaid, a accusé l’ancien président de « haute trahison », appelant le tribunal à condamner à la réclusion à perpétuité l’accusé, qu’il a qualifié de « trahison à la mission que lui a confiée le peuple comorien ».
En 2008, Sambi (64 ans), qui a dirigé le pays entre 2006 et 2011, a promulgué une loi autorisant la vente de passeports moyennant des frais élevés, dans le but d’accorder la citoyenneté à la catégorie « bidoon » des résidents des pays du Golfe, Junaid a expliqué que Sambi avait détourné 1,8 milliard de dollars dans le cadre du système de vente de citoyenneté, l’avocat de Sambi, Jean Gilles Halimi, a nié les accusations portées contre son client, affirmant qu' »aucune preuve de l’argent ou des comptes bancaires manquants n’a été présentée indiquant la commission du crime », Sambi a refusé d’assister au procès, arguant qu’il n’y avait aucune garantie qu’il serait jugé équitablement, Sambi avait déjà passé quatre ans en prison après avoir été condamné dans des affaires de corruption et avait été assigné à résidence pour trouble à l’ordre public.
Le terme « Bidoon » est appliqué à ceux qui n’ont pas obtenu la nationalité du Koweït depuis son indépendance en 1961, et ils sont décrits selon les articles de la loi koweïtienne comme « non spécifiés », et leur problème est dû à l’échec d’appliquer les articles de la loi sur la nationalité koweïtienne après l’indépendance et la négligence de certains à demander l’obtention de la nationalité koweïtienne dans le passé.
