La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de former un comité composé du Niger, du Nigeria, du Bénin et de la Guinée-Bissau, pour rechercher des solutions alternatives de sécurité, après le retrait attendu de la mission des Nations unies du Mali.
Lors d’une réunion au Nigeria, les dirigeants des quatre pays ont décidé d’envoyer le président béninois Patrice Talon au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry pour discuter de la sécurité et des transformations démocratiques après les coups d’État militaires dans les trois pays, Omar Ali Toray, chef de la Commission de la CEDEAO, a déclaré dans un communiqué de presse que les dirigeants des quatre pays ont affirmé leur soutien à « des transitions démocratiques rapides dans ces pays » et leur engagement à « apporter une réponse forte », faisant référence à un éventuel déploiement des forces des pays du groupe ouest-africain, sans fournir de précisions, en décembre dernier, les pays de la CEDEAO ont décidé de créer une force régionale dédiée à l’intervention non seulement contre les groupes armés, mais aussi en cas de coups d’État militaires.
Et le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, le mois dernier, à l’unanimité de mettre fin à la mission de la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali, dite « MINUSMA », à condition que l’opération se déroule dans les six mois, c’est-à-dire d’ici le 1er janvier 2024, et ses responsabilités en matière de sécurité seront transférées au gouvernement de transition du pays. La décision intervient en réponse aux demandes de Bamako, après que le ministre malien des Affaires étrangères Abdallah Diop a qualifié la mission de l’ONU, qui a débuté en 2013, d’échec.
