Politique

Une grâce présidentielle au Tchad pour 110 personnes condamnées pour les événements d’octobre 2022

Une grâce présidentielle au Tchad pour 110 personnes condamnées pour les événements d'octobre 2022

Le président de transition du Tchad, le général Mohamed Idriss Deby Itno, a publié un décret graciant 110 personnes condamnées à la prison à la suite de manifestations sanglantes contre le régime en octobre 2022, et un décret signé par Debbie précise que « les personnes qui ont été poursuivies et condamnées pour attroupement non autorisé, voies de fait, coups, incendie criminel et destruction délibérée de biens (…) après les événements du 20 octobre (…) bénéficient d’une grâce présidentielle”.

Les 110 graciés ont été condamnés entre 18 mois et cinq ans de prison à Koro Toro, N’Djamena et Moundou, la deuxième ville du pays, a indiqué Mohamed El Hadj Aba-Nana, procureur de la République près la cour d’appel de N’Djamena, en octobre dernier, des manifestations ont éclaté dans la capitale, N’Djamena, et dans d’autres villes contre la prolongation du régime de transition de Deby, que l’armée a déclaré président en avril 2021 après le meurtre de son père, Idriss Deby Itno, les autorités ont arrêté plus de 600 jeunes, dont au moins 80 mineurs, le 20 octobre et dans les jours qui ont suivi, avant de les envoyer dans une prison de la ville désertique de Koro Toro, à plus de 600 kilomètres de la capitale, après des mois de détention, les détenus ont été jugés sans représentation légale, et la moitié d’entre eux ont été condamnés à des peines d’emprisonnement, tandis que les autres ont été libérés ou condamnés à des peines de prison avec sursis.

Des organisations locales et internationales de défense des droits humains ont allégué que des dizaines, voire des centaines, avaient été torturés ou exécutés sur le chemin de Koro Toro, ce que les autorités ont démenti, les autorités tchadiennes ont gracié 436 personnes reconnues coupables d’avoir participé aux manifestations d’octobre en moins de quatre mois. Fin mars, des centaines de personnes ont été graciées, suivies d’une deuxième vague d’amnistie en mai.

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