Dans de nouveaux rapports publiés par des organisations internationales engagées dans la lutte contre la drogue et la criminalité, des inquiétudes sont soulevées concernant le développement des routes de la cocaïne à travers l’Algérie. Ces voies illégales auraient été facilitées par l’utilisation d’anciens canaux dédiés à la contrebande et au trafic de pilules hallucinogènes vers la France.
Selon le rapport annuel de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime pour l’année 2023, la production mondiale de cocaïne a connu une croissance significative ces deux dernières années. En effet, la culture de la coca, plante dont la cocaïne est extraite, aurait augmenté de 35 % entre 2021 et 2022, atteignant ainsi un niveau record depuis 2016.
L’expansion de la culture de la coca, combinée à des améliorations dans le processus de conversion en chlorhydrate de cocaïne, a contribué à cette hausse inquiétante. L’Algérie figure de nouveau dans ce rapport mondial, étant mentionnée par l’Office des Nations Unies comme étant un acteur dans les chaînes d’approvisionnement pour transporter des comprimés hallucinogènes de l’Algérie vers le reste de l’Europe, en particulier la France via l’Espagne. Ces mêmes voies ont été adaptées pour assurer la contrebande de cocaïne destinée aux distributeurs en France.
Outre les routes terrestres, le transport maritime joue également un rôle croissant dans le trafic de drogue en Algérie depuis 2016. Le rapport souligne que de grandes quantités de cocaïne arrivent directement en Algérie par voie maritime, ce qui accentue la préoccupation des autorités internationales.
Selon les chiffres de l’ONU, plus de 296 millions de personnes ont consommé de la drogue dans le monde en 2022, soit une augmentation de 23 % en 10 ans. Les pilules hallucinogènes restent la drogue la plus consommée, accentuant ainsi l’importance de surveiller de près les activités de trafic dans la région.
L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a également confirmé que l’Algérie était à l’origine de la majorité des opérations de trafic de drogue au Sahel, en Afrique du Nord et de l’Ouest. Des groupes terroristes utiliseraient ce trafic illicite pour financer leurs activités meurtrières.
En 2022, l’Algérie a également exporté des comprimés hallucinogènes vers d’autres pays du Moyen-Orient et d’Europe. Le rapport rappelle que l’Algérie est toujours le premier producteur et exportateur mondial de comprimés hallucinogènes, notamment grâce aux laboratoires pharmaceutiques appartenant à l’armée algérienne, en particulier le complexe de Saidal.
Face à cette augmentation alarmante du trafic de drogue et ses conséquences tragiques sur la criminalité internationale, les autorités internationales exhortent à une coopération renforcée pour combattre cette menace et protéger la sécurité et le bien-être des citoyens du monde entier.
