Le gouvernement kenyan a entamé des pourparlers avec l’opposition pour tenter de résoudre un différend politique, à la suite d’une série de protestations violentes contre la vie chère et d’appels à des réformes électorales, il est prévu de commencer les pourparlers, en l’absence de tout calendrier actuel concernant la durée des discussions, tandis que chaque équipe a nommé cinq membres.
Kimani Echungwa, chef de la majorité parlementaire du parti au pouvoir Kenya Kwanzaa, a déclaré que les pourparlers ne se concentreraient pas sur la crise économique malgré les demandes répétées de l’opposition. « Nous les écouterons sur tout sauf le coût de la vie », a déclaré Ichungwah, qui dirigera la délégation gouvernementale. Le président y travaille déjà, l’ancien vice-président, qui a promis de soutenir les plus démunis, est accusé d’avoir contribué à la réduction du pouvoir d’achat des Kényans plombés par une inflation persistante (+7,3% sur un an en juillet), en publiant début juin un budget qui comprend de nouvelles taxes, notamment sur le carburant, « Nous voulons que tous les Kenyans comprennent que s’engager dans un dialogue honnête ne signifie pas capitulation ou lâcheté », a déclaré un communiqué d’Azimio.
Odinga a annoncé, au cours du week-end, qu’il n’était pas intéressé par un accord de partage du pouvoir avec Ruto, promettant de redescendre dans la rue si les demandes de l’opposition n’étaient pas satisfaites, « Si aucun accord n’est trouvé dans les 30 jours, les Kényans adopteront un comportement différent », a déclaré le dissident de 78 ans, Odinga a organisé dix jours de manifestations entre mars et juillet, pour exiger un examen minutieux des résultats des élections d’août 2022 qui ont porté au pouvoir le président William Ruto. Certaines d’entre elles ont été ponctuées d’affrontements sanglants avec la police, mais elles n’ont parfois pas réussi à mobiliser les manifestants.
