Le gouvernement béninois est confronté à des manifestations exigeant la démission du président Patrice Talon, organisées par des opposants à la participation de leur pays à une éventuelle intervention militaire contre le Niger voisin, cela intervient après que la junte militaire du Niger a annoncé, le 13 septembre, dans un communiqué, qu’elle mettrait fin à un accord militaire avec le Bénin, l’accusant d’autoriser le déploiement de « soldats, mercenaires et matériel de guerre » sur son territoire. En préparation d’une intervention militaire contre Niamey menée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Des comptes sur le site Internet « X » qui suivent des militants opposés à l’influence française en Afrique centrale et occidentale ont publié des clips vidéo de manifestants, affirmant qu’ils refusaient que Paris utilise leur pays pour préparer une action militaire visant à mettre fin au coup d’État militaire au Niger, et exigeaient la démission de Talon, le 15 septembre, les autorités ont arrêté puis relâché le chercheur politique Kemi Seba, qui milite depuis 2013 en faveur de l’élimination de certains aspects de l’influence française en Afrique de l’Ouest, y compris le lien avec le franc français, et a contribué à organiser des manifestations à cet effet en janvier 2017 dans plusieurs pays francophones, l’économie béninoise a enregistré un taux de croissance économique de 7 pour cent en 2021, contre 3,8 pour cent en 2020 (Banque africaine de développement, 2022) ; En fonction de bonnes performances dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de la foresterie, des mines et du commerce. Cependant, il semble que les fruits de cette croissance ne soient pas distribués à un degré satisfaisant ceux qui cherchent à améliorer leur niveau de vie. Ainsi, « l’incapacité » du gouvernement à aborder le dossier économique a en fait conduit à un mécontentement populaire et à des manifestations contre le président. Les sentiments de colère face à la situation économique se sont mêlés à la colère face à l’implication du Bénin dans une éventuelle intervention militaire contre le Niger, selon Ernina Tsukerman.
