Les forces françaises se préparent à commencer à se retirer du Niger d’ici une semaine, mais cela ne marquera pas la « ligne d’arrivée » des relations entre Paris et Niamey, compte tenu des liens économiques et culturels profonds et des menaces terroristes croissantes en Afrique centrale et occidentale, selon les experts, jeudi, l’état-major français a annoncé qu’il commencerait le retrait de ses forces du Niger « cette semaine », c’est-à-dire avant dimanche, et que le processus s’achèverait d’ici la fin de l’année, selon ce qu’a rapporté France 24 sur le site Web de la chaîne.
Concernant la destination de ces forces après le retrait, la chaîne française a cité une source officielle anonyme : « Toutes les forces françaises et leurs équipements se retireront du Niger et rentreront en France, et ne seront transférés dans aucun autre pays », depuis que la junte militaire au pouvoir au Niger a demandé il y a quelques semaines à Paris de retirer ses forces le plus rapidement possible, les points de vue divergent sur la destination de ces forces, après la perte par la France de ses bases militaires au Burkina Faso et au Mali, ainsi que sur fond d’exigences au Tchad pour le départ des forces françaises et non pour recevoir des forces, le Dr Muhammad Turshin, chercheur en affaires africaines basé à Paris, a prédit que les destinations possibles des forces françaises après leur départ du Niger pourraient être la France, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Tchad.
Le retrait militaire ne marque pas la fin des relations de Paris avec les pays d’Afrique centrale et occidentale qu’il a occupés pendant des décennies au siècle dernier et où il a laissé son empreinte culturelle et économique, à cet égard, Turshin déclare :
La présence française est profondément ancrée, on ne peut y échapper du jour au lendemain, et Paris restera longtemps présent sur la scène nigériane, même sur le plan culturel, le Niger parlant français, sur le plan économique également, la France exerce toujours un contrôle économique sur le groupe des pays d’Afrique de l’Ouest à travers la monnaie unifiée, le franc CFA.
