Le bureau du Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok a annoncé aujourd’hui, dimanche, que le comité mixte sur les frontières entre son pays et l’Éthiopie reprendrait ses travaux mardi prochain, dans un contexte de renforcement militaire et de tension aux frontières qui a conduit au meurtre de soldats soudanais.
Cela fait suite à une réunion entre Hamdok et son homologue éthiopien, Abi Ahmed, alors que la réunion portait sur la tenue de la Commission suprême de la frontière entre les deux pays le 22 décembre.
Les deux parties se sont rencontrées en marge du sommet de l’Organisation de développement de l’Afrique de l’Est (IGAD), qui s’est tenu aujourd’hui à Djibouti, qui rassemble 7 pays de l’est du continent.
La dernière réunion du Comité de démarcation de la frontière s’est tenue en mai 2020 à Addis-Abeba. Une nouvelle réunion était prévue un mois plus tard, mais a été annulée. La saison des pluies a rendu plus difficile l’établissement de points frontaliers entre les deux pays de cette région.
L’accord de démarcation des frontières remonte à mai 1902 entre la Grande-Bretagne et l’Éthiopie, mais il y a encore des lacunes sur certains points, qui provoquent régulièrement des accidents avec des agriculteurs éthiopiens qui viennent travailler sur des terres que le Soudan affirme être à l’intérieur de ses frontières.
L’agence de presse officielle soudanaise (SUNA) a rapporté hier que le Soudan avait envoyé « d’importants renforts militaires » à la frontière, quelques jours après une « embuscade » de l’armée et des milices éthiopiennes contre les soldats soudanais.
SUNA a ajouté que les forces armées soudanaises « ont continué à avancer sur les lignes de front à l’intérieur de la ligne de front pour restaurer les terres usurpées et se stationner sur les lignes internationales conformément aux accords de l’année 1902. Les forces armées ont envoyé d’importants renforts militaires dans les zones ».
Jeudi dernier, le chef du Conseil de souveraineté de transition, Abdel Fattah al-Burhan, s’est rendu dans la zone frontalière pendant 3 jours, après que 4 soldats ont été tués, dont un officier, et 27 ont été blessés, à la suite d’une embuscade contre une force de l’armée, selon les médias soudanais.
