Politique

L’Éthiopie annonce des élections législatives en juin, à l’exclusion des «Tigréens»

L'Éthiopie annonce des élections législatives en juin, à l'exclusion des «Tigréens»

Vendredi, la Commission électorale nationale en Éthiopie a annoncé la tenue d’élections législatives le 5 juin, soulignant que le calendrier qu’elle a préparé pour les élections n’inclut pas la région du Tigré, tandis que le Premier ministre, Abiy Ahmed, tente d’étouffer la violence politique et ethnique dans plusieurs régions, au premier rang desquelles est Tigré.

La Commission électorale a déclaré que le calendrier qu’elle avait préparé pour les élections n’incluait pas la région de Tigré, expliquant qu’elle annoncera la date de la tenue des élections dans la région, dès qu’un gouvernement local sera formé qui sera en mesure de garantir l’ouverture des bureaux électoraux.

Le Parti de la prospérité dirigé par Abiy Ahmed, un mouvement entièrement éthiopien fondé il y a un an, est confronté aux défis de partis fondés sur une base ethnique et cherchant à gagner plus de pouvoir et d’influence pour les régions qu’ils représentent.

L’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique après le Nigéria, a un système fédéral de 10 gouvernements régionaux, dont beaucoup ont des différends frontaliers ou font face à des troubles limités.

Dans la région du Tigré, au nord du pays, des milliers de personnes seraient mortes et environ 950 000 auraient fui leurs foyers depuis le déclenchement des combats entre les forces de la région et les forces du gouvernement fédéral le 4 novembre.

La région du Tigré a tenu ses propres élections en septembre, au mépris du gouvernement fédéral, qui a déclaré les élections nulles.

Pendant près de 3 décennies, jusqu’à ce qu’Abiy Ahmed devienne Premier ministre, les rênes du pouvoir en Éthiopie étaient sous l’emprise d’une coalition de 4 mouvements formés sur une base ethnique, dominée par un parti du Tigré, et l’administration a gouverné de manière autoritaire jusqu’à ce qu’Abiy Ahmed arrive au pouvoir en 2018. Après des années de manifestations de rue anti-gouvernementales sanglantes.

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Les premiers mois du règne d’Abiy Ahmed ont été témoins de réformes politiques et économiques, notamment la libération de dizaines de milliers de prisonniers politiques.

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