Politique

La RD Congo s’apprête à lever l’immunité de Joseph Kabila suite à des accusations de crimes de guerre

La République démocratique du Congo a lancé une campagne pour lever l’immunité de l’ancien président Joseph Kabila, ouvrant ainsi la voie à son procès pour soutien au groupe rebelle M23 dans l’est du pays, où le gouvernement cherche à conclure un accord de paix cette semaine. Kabila, qui a accepté de démissionner en 2018 après près de deux décennies au pouvoir, est à l’étranger depuis fin 2023, passant la majeure partie de son temps en Afrique du Sud. Le retour de Kabila au Congo, qui a nié tout soutien aux rebelles, pourrait compliquer les efforts soutenus par les États-Unis pour mettre fin à l’insurrection dans l’est du pays, qui recèle des minerais précieux que l’administration Trump cherche désespérément à extraire.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a déclaré mercredi soir à la presse à Kinshasa que le procureur général de l’armée congolaise avait demandé au Sénat congolais de lever l’immunité de Kabila, sénateur à vie. Mutamba a déclaré que la RD Congo avait rassemblé des preuves évidentes de « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et massacres de civils et de militaires pacifiques », ajoutant que Kabila devait retourner au Congo pour être jugé ou jugé par contumace. La RD Congo et le Rwanda se sont engagés à conclure un projet d’accord de paix d’ici le 2 mai et à s’abstenir de fournir un soutien militaire aux groupes armés, conformément à un accord signé à Washington le 25 avril. On ignorait jeudi si un accord serait prêt à être signé d’ici vendredi, ni quelles en seraient les conditions.
Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père. Il a refusé de démissionner à la fin officielle de son dernier mandat en 2016, déclenchant des manifestations meurtrières, avant d’accepter de se retirer après les élections de 2018. Le mois dernier, le ministère de l’Intérieur a suspendu son parti politique, tandis que le ministère de la Justice a annoncé la saisie des biens de Kabila et de ses dirigeants, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent du Parti pour la reconstruction et la démocratie (PRD) de Kabila, a déclaré que la tentative de levée de l’immunité de Kabila démontrait que le gouvernement craignait son retour.

  Soudan…31 000 personnes déplacées à la suite d'affrontements tribaux dans l'État du Nil Bleu
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top