Politique

Le gouvernement du Burkina Faso dissout la Commission électorale nationale indépendante

Le gouvernement du Conseil de transition du Burkina Faso a approuvé mercredi, lors d’un conseil des ministres, un décret portant dissolution de la Commission électorale nationale indépendante et lui transférant toutes les fonctions auparavant dévolues au ministère de l’Intérieur et de l’Administration territoriale, dans le cadre d’un plan général de reconstruction de l’État et de ses institutions. Le ministre d’État à l’Intérieur, Émile Zerbo, a déclaré que la nouvelle loi dissout la Commission électorale et transfère ses compétences au ministère de l’Administration territoriale, comme ce fut le cas lors des mandats précédents.

M. Zerbo a souligné que cette décision s’inscrit dans le cadre des réformes institutionnelles en cours visant à rationaliser les dépenses publiques. Il a indiqué qu’un examen de cette question avait conduit à cette décision. Le ministre d’État à l’Intérieur a expliqué que les objectifs du gouvernement de transition, notamment la rationalisation des ressources publiques du pays et leur gestion dans le respect des principes de transparence, sont en contradiction avec l’existence de ces institutions. Il a déclaré : « Le budget annuel de la commission électorale s’élevait à près d’un milliard de francs CFA (environ 1 732 000 dollars), ce qui représente un coût extrêmement élevé ». Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré à la suite d’un coup d’État militaire le 30 septembre 2022, son gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures visant à réorienter certaines des institutions vitales du pays.

La dissolution de la Commission électorale nationale indépendante fait suite aux mesures prises par la junte militaire visant à étouffer la participation politique, telles que la suspension de la Constitution, la dissolution des partis politiques et la prolongation de la période de transition. Certaines organisations internationales, dont Human Rights Watch, accusent les dirigeants de la junte militaire au pouvoir d’arbitraire, d’abus de pouvoir et de harcèlement des civils par le biais de campagnes d’assassinats, d’arrestations et de disparitions forcées.

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