Les résultats de l’autopsie d’Albert Ojuang, un activiste et influenceur kényan décédé en détention policière, ont révélé qu’il avait subi des violences graves ayant conduit à sa mort, contredisant catégoriquement la version officielle selon laquelle il serait mort d’une blessure auto-infligée. Cela a provoqué une vague de colère populaire et politique, poussant les autorités à agir rapidement. Albert Ojuang, enseignant et blogueur connu pour ses critiques du corruption et du pouvoir, avait été arrêté dans des circonstances troubles après avoir publié une série de posts dénonçant les performances de certains responsables sécuritaires. Le rapport du médecin légiste a indiqué qu’Ojuang (31 ans) avait subi une pression sur le cou et des blessures aux tissus mous, suggérant qu’il avait été torturé.
Le rapport a confirmé que la mort n’était pas naturelle, mais résultait d’une violence externe directe. Le président du barreau du Kenya a déclaré que « ce qu’a subi Ojuang est une exécution extrajudiciaire », exigeant une enquête transparente et la responsabilité des coupables, de son côté, le père d’Albert a accusé la police de mensonge et de dissimulation, affirmant que son fils n’avait aucun problème de santé physique ou mentale. Il a appelé le président William Ruto à intervenir directement pour garantir la justice. En réponse rapide, le procureur général Renson Ingonga a ordonné à l’Autorité indépendante de supervision de la police de mener une enquête approfondie dans un délai de 7 jours. Le chef du commissariat central de Nairobi et plusieurs officiers impliqués dans l’affaire ont été suspendus.
La mort d’Ojuang a suscité une indignation massive sur les réseaux sociaux, où le hashtag « Justice pour Albert » a dominé les tendances au Kenya. Des manifestations ont éclaté à Nairobi et Mombasa, exigeant que les responsables soient tenus pour responsables. Sur le plan politique, le président du Parlement, Moses Wetangula, a ordonné à la commission de la sécurité intérieure de présenter un rapport préliminaire lors d’une session spéciale demain jeudi. L’ancien Premier ministre Raila Odinga a appelé à une « enquête indépendante et impartiale », soulignant que « la justice pour Ojuang est une justice pour tous les Kényans ».
