L’Assemblée nationale du Gabon a adopté un projet de loi relatif à l’organisation des partis politiques dans le pays, concernant leur financement et les conditions de leur agrément, une mesure qui avait déjà suscité des débats parmi les acteurs de la scène politique nationale. En mai dernier, le nouveau président, Brice Oligui Nguema, a réuni tous les chefs des partis politiques reconnus au palais présidentiel et a discuté avec eux de la nécessité de réduire leur nombre, estimant qu’il était inconcevable qu’un petit pays comme le Gabon, dont la population ne dépasse pas 3 millions d’habitants, compte plus de 100 partis politiques.
Le président Oligui Nguema a souligné que la réduction du nombre de partis politiques et l’élaboration d’une nouvelle loi définissant les critères de leur financement et de leur agrément faisaient partie des recommandations issues du dialogue national organisé en avril 2024, lors de la session de vote à l’Assemblée nationale, 69 députés étaient présents : 57 ont voté en faveur du projet de loi, 7 s’y sont opposés, et 3 se sont abstenus. Le projet sera transmis au Sénat pour approbation avant d’être signé par le président de la République pour entrer en vigueur. Le nouveau projet de loi impose des conditions d’agrément jugées strictes par certains responsables politiques, perçues comme visant à permettre aux autorités et à leurs partisans de dominer la scène politique. Parmi ces conditions figure l’obligation pour chaque parti politique de présenter une liste de 12 000 membres, accompagnée de copies de leurs cartes d’identité, à soumettre au ministère de l’Intérieur.
