Politique

Le président de l’Union africaine envoie un émissaire spécial aux pays de l’Alliance des États du Sahel

Le président de l’Union africaine, João Lourenço, a dépêché le ministre angolais des Affaires étrangères, Tété António, en tant qu’émissaire spécial auprès des présidents de transition du Mali, du Niger et du Burkina Faso, dans un contexte où ces trois pays sont toujours suspendus de l’Union africaine en raison des coups d’État militaires. Le Mali, qui préside l’Alliance des États du Sahel regroupant également le Niger et le Burkina Faso, a constitué la première étape de la mission de l’émissaire africain.

Tété António a été reçu mardi par le président de transition malien, le général Assimi Goïta, avec lequel il s’est entretenu sur la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel. À l’issue des discussions, l’émissaire a déclaré que « le président de l’Union africaine accorde une attention particulière à la situation sécuritaire au Mali et dans la région ». Au Burkina Faso, où il a rencontré mercredi le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, Tété António a expliqué qu’il était venu « écouter les défis auxquels la région et le pays sont confrontés actuellement, et discuter des moyens collectifs que nous, Africains, pouvons adopter pour trouver des solutions aux défis qui touchent chaque région de notre continent ».

Le ministre angolais des Affaires étrangères a conclu sa tournée au Niger, où, après des discussions avec le président de transition, le général Abdourahamane Tiani, il a affirmé que la situation sécuritaire dans la région « constitue une urgence collective pour le continent africain ». Il a estimé qu’« face à une situation comme l’insécurité et la lutte contre le terrorisme, toute l’Afrique doit se mobiliser ». L’envoi par João Lourenço d’un émissaire spécial au Mali, au Niger et au Burkina Faso intervient dans un contexte d’intensification des attaques des groupes armés dans plusieurs régions de ces pays.

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À plusieurs reprises, les dirigeants de ces pays ont critiqué l’absence de soutien de la part de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour faire face au défi sécuritaire.

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