Politique

Soudan: 250 morts, dont des enfants et des travailleurs humanitaires

La forte escalade de la violence tribale dans la région du Darfour au Soudan a forcé plus de 100 000 personnes à fuir leurs maisons en quête de sécurité, dont beaucoup se sont dirigées vers le Tchad voisin, selon les agences humanitaires des Nations Unies.
Selon un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Genève, Boris Cheshirkov, 250 personnes ont perdu la vie – dont trois travailleurs humanitaires – dans les affrontements qui ont débuté le 15 janvier dans l’État du Darfour occidental et se sont étendus au Darfour Sud ce jour-là.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, Abdullah Fadel, le représentant de l’UNICEF au Soudan, a évoqué les violences à El Geneina, au Darfour occidental, qui ont éclaté il y a une semaine, affirmant qu’elles avaient entraîné le meurtre de plus de 80 personnes, dont 10 enfants, et le déplacement de milliers d’autres.
L’UNICEF, par l’intermédiaire de son représentant, a appelé les chefs tribaux de la région, les jeunes et les tribus du Darfour occidental, à «arrêter les combats».
M. Abdullah Fadel a déclaré dans qu’il avait servi à El Geneina entre 2009 et 2010. Il a exprimé sa douleur car « après 10 ans, le niveau de violence dans les rues de cette belle ville ne fait qu’augmenter ».
Vendredi, le porte-parole du HCR, Boris Chesherkov, a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse régulière à Genève qu’environ 3 500 nouveaux réfugiés soudanais étaient arrivés dans l’est du Tchad.
Les autorités de la région tentent de contenir la situation et les forces de sécurité ont été déployées dans la zone, mais il existe encore de « graves lacunes » en matière de protection, selon le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies.
La porte-parole de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Ravenna Shamdasani, a déclaré aujourd’hui lors de sa conférence de presse à Genève que le « danger imminent » de nouvelles violences existe toujours dans un environnement où « les tensions ethniques et tribales de plusieurs décennies continuent d’être alimentées par l’ancien régime ».

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