Politique

Polémique autour de l’intégrité des élections législatives au Gabon après la victoire du parti du président

Le ministère de l’Intérieur gabonais a annoncé les résultats partiels des élections législatives qui se sont tenues le 27 septembre 2025, révélant l’avance de l’Union démocratique des bâtisseurs, le parti fondé par le président Brice Clotaire Oligui Nguema il y a seulement trois mois. Selon les données publiées, le parti du président a remporté la majorité des confrontations majeures dès le premier tour, bien qu’il devra disputer un second tour dans certaines circonscriptions. Sur les 145 sièges, les résultats d’environ 20 circonscriptions restent en attente, tandis qu’un nouveau scrutin a été décidé dans trois d’entre elles. En deuxième position arrive le Parti démocratique gabonais (PDG), renversé du pouvoir à la suite du coup d’État du 30 août 2023, qui a obtenu le plus grand nombre de sièges qualifiés pour le second tour, prévu le 11 octobre prochain.

D’autres forces politiques ont également assuré leur présence au Parlement, notamment l’Union nationale, dirigée par la présidente du Sénat transitoire, Paulette Missambo, et le Rassemblement pour la patrie et la modernité, conduit par Alexandre Barro Chambrier, vice-premier ministre. En revanche, plusieurs partis traditionnels sont repartis les mains vides. Bien que le ministère de l’Intérieur ait affirmé que le scrutin s’est déroulé dans un climat calme, des plaintes concernant des fraudes et une mauvaise organisation se multiplient à travers le pays. La Cour constitutionnelle a ouvert la période de dépôt des recours jusqu’au 8 octobre, soit seulement trois jours avant le second tour. Des photos et vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des bulletins de vote éparpillés dans la périphérie de Libreville et des urnes renversées dans des bureaux de vote à l’étranger, alimentant les accusations de l’opposition selon lesquelles le parti au pouvoir aurait orchestré une « fraude à grande échelle ».

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De son côté, le Premier ministre transitoire, Raymond Ndong Sima, a qualifié le processus de « retour à la case départ », estimant que le système électoral n’a pas changé malgré les promesses de réforme, l’ancien candidat à la présidentielle, Mike Jocktane, a dénoncé des élections « chaotiques et indignes d’une démocratie », tandis qu’Éric Joël Bekalé, du parti « Ensemble pour le Gabon », a écrit que « les élections d’hier, d’aujourd’hui et de demain au Gabon se ressemblent ».

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