Une frégate française a accosté au port de Tema, près de la capitale ghanéenne Accra, dans le cadre d’un exercice militaire de quatre jours visant à renforcer la coopération sécuritaire entre Paris et ses partenaires dans le golfe de Guinée, face à l’escalade des défis sécuritaires dans la région. Le navire de guerre, nommé Surcouf, participe à des entraînements conjoints avec la marine ghanéenne, axés sur la lutte contre la piraterie et le trafic de drogue, ainsi que sur l’amélioration des capacités de réponse rapide face aux menaces maritimes.
Ces manœuvres interviennent alors que le golfe de Guinée connaît une recrudescence des activités de piraterie et de contrebande, incitant les pays de la région à intensifier leur coopération avec des partenaires internationaux, notamment la France, qui maintient une certaine présence militaire en Afrique de l’Ouest. Des observateurs estiment que cette initiative reflète le désir de Paris de préserver son influence sécuritaire sur le continent, alors que son présence dans certains pays du Sahel a diminué à la suite des récents coups d’État. De son côté, le Ghana cherche à renforcer ses capacités défensives et à protéger ses intérêts économiques liés aux ports et aux champs pétroliers offshore.
Paris poursuit son repositionnement militaire en Afrique, tandis que le Ghana semble déterminé à tirer parti de l’expertise française pour renforcer sa sécurité maritime. Cependant, des observateurs mettent en garde contre le risque qu’une dépendance excessive envers des partenaires étrangers puisse susciter un débat interne sur la souveraineté et l’autonomie dans l’élaboration des politiques de défense.
