La télévision officielle a annoncé que le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a démis de ses fonctions le chef de l’armée et a réinstallé son prédécesseur, que Kiir avait lui-même limogé il y a trois mois. Ces mesures s’inscrivent dans une série de changements continus au sein de l’armée et du gouvernement du Soudan du Sud, alors que Kiir est confronté à un conflit armé et à des spéculations internes sur sa succession potentielle. Âgé de 74 ans, Kiir dirige un gouvernement de transition dans ce pays pauvre et déchiré par les conflits depuis son indépendance du Soudan en 2011. Les élections prévues ont été reportées à deux reprises, et le vice-président principal, Riek Machar, principal rival de Kiir pendant la guerre civile qui a sévi entre 2013 et 2018, a été accusé de trahison le mois dernier.
La radio d’État du Soudan du Sud a annoncé tard mercredi que Kiir avait nommé Paul Nang Majok pour remplacer Daw Aturjong en tant que nouveau chef des forces de défense, sans fournir de raisons. Aturjong a été réaffecté en tant que conseiller technique au ministère de la Défense. En juillet, Kiir avait limogé Majok, sans donner de motifs, après sept mois à ce poste, et l’avait remplacé par Aturjong. Cette décision était intervenue après une reprise des combats dans le nord-est du pays, où l’armée avait brièvement pris le contrôle d’une milice de la tribu Nuer, à laquelle appartient Machar.
