Politique

Amnesty International : Les autorités kenyanes ont payé un réseau d’agents pour menacer les manifestants

Amnesty International a déclaré que les autorités kenyanes ont versé de l’argent à un réseau d’agents chargés de menacer et d’intimider les jeunes manifestants lors des récentes manifestations antigouvernementales. Selon un nouveau rapport de l’organisation de défense des droits humains, les agences gouvernementales ont également eu recours à la surveillance et à la désinformation médiatique pour cibler les organisateurs des protestations de masse qui ont secoué le Kenya en 2024 et 2025. Ces manifestations étaient largement portées par les activistes de la « Génération Z » qui ont utilisé les réseaux sociaux pour mobiliser.

En réponse au rapport d’Amnesty International, le ministre kenyan de l’Intérieur a déclaré que le gouvernement « n’autorise ni le harcèlement ni la violence contre aucun citoyen ». Amnesty International affirme toutefois avoir révélé une campagne visant à « faire taire et réprimer » les manifestants. Un activiste a confié à Amnesty International : « J’ai reçu des messages de personnes me disant : tu vas mourir et laisser tes enfants derrière toi. Nous viendrons t’attaquer… J’ai même dû changer mon enfant d’école. Quelqu’un m’a envoyé le nom de mon enfant, son âge… et le numéro de plaque du bus scolaire. Ils m’ont dit : “Si tu continues ce que tu fais, on s’occupera de cet enfant à ta place” ».

Il est depuis longtemps soupçonné que le gouvernement emploie un réseau d’individus, surnommés les « guerriers du clavier », pour diffuser ses messages en ligne. Le rapport met en lumière le témoignage d’un homme qui affirme avoir fait partie d’une équipe rémunérée entre 25 000 et 50 000 shillings kenyans par jour (environ 190-390 dollars US ; 145-300 livres sterling) pour amplifier les messages du gouvernement et noyer les hashtags de protestation populaires sur la plateforme X. Dans le cadre de son enquête, Amnesty International a interrogé 31 jeunes défenseurs des droits humains ayant participé aux manifestations. Neuf d’entre eux ont déclaré avoir reçu des menaces violentes via X, TikTok, Facebook et WhatsApp.

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