La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire a publié la liste provisoire des candidatures acceptées pour les élections législatives prévues le 27 décembre prochain. Sur les 1 413 dossiers déposés initialement, 1 141 candidatures ont été validées après l’annulation de 272 dossiers (retraits volontaires ou non-conformité aux règles électorales). Ces candidats se disputeront les 255 sièges de l’Assemblée nationale. Le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), présente plus de 200 candidats couvrant l’ensemble des circonscriptions du pays, dont une vingtaine de membres du gouvernement actuel. Parmi les figures majeures du RHDP :
– le vice-président Tiémoko Meyliet Koné (circonscription de Tafiré),
– le Premier ministre Robert Beugré Mambé (Songon),
– le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara (Abobo).
De son côté, le principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), aligne plus d’une centaine de candidats, notamment dans son fief de Cocody où il soutient le maire sortant Jean-Marc Yacé. À Yopougon, le PDCI se présente sans son allié traditionnel, le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, qui a décidé de boycotter ces élections. Malgré ce boycott, la présence des candidats indépendants reste très marquée : ils représentent à eux seuls près de 60 % des candidatures validées, confirmant la tendance observée lors des législatives de 2021. Parmi eux figurent de nombreux cadres politiques non investis par leur parti et qui ont choisi de se présenter en indépendants, tels que :
– Sidi Kouyaté, député sortant RHDP de Man,
– Maurice Kakou Guikahué, ancien secrétaire exécutif du PDCI, candidat à Gagnoa.
Certains cadres du PPA-CI ont également bravé la consigne de boycott de leur parti et se présentent en indépendants, notamment :
– Stéphane Kipré, président exécutif du PPA-CI, candidat à Gboguhé (ouest),
– Blaise Lasm, qui figure cette fois sous l’étiquette PDCI dans la circonscription de Dabo. Cette forte densité de candidatures (partisanes comme indépendantes) témoigne de l’intense effervescence politique à la veille d’un scrutin perçu comme un test majeur des équilibres de pouvoir après la réélection écrasante du président Alassane Ouattara.
