Des témoins ont déclaré que des coups de feu ont été entendus vendredi soir dans la capitale somalienne, Mogadiscio, lorsque les forces gouvernementales se sont approchées du domicile de l’ancien chef de la police de la capitale, Sadiq Omar Hassan, qui avait été démis de ses fonctions après s’être opposé à une mesure de prolongation du mandat du chef de l’État.
L’affrontement révèle des divisions au sein des forces de sécurité somaliennes, qui présentent le risque d’un affrontement interne qui pourrait représenter une opportunité pour Al-Shabaab à exploiter.
« La crise politique de longue date en Somalie est entrée dans une nouvelle phase dangereuse », a déclaré l’International Crisis Group, un groupe de réflexion basé à Bruxelles, dans un communiqué de presse publié samedi.
Elle a ajouté: « On rapporte que l’opposition envisage de former un gouvernement parallèle, et les fissures se sont creusées dans un appareil de sécurité divisé pendant longtemps le long de lignes tribales, et les opposants au président se sont engagés à résister à l’extension de son mandat », lundi, les parlementaires ont prolongé le mandat du président Muhammad Abdullah, qui est de quatre ans, à environ deux ans. Cela a eu lieu après que Hassan, le chef de la police de Mogadiscio à l’époque, ait annoncé la levée des sessions du Parlement pour empêcher la prolongation, mais il a été démis de ses fonctions quelques instants plus tard.
Hassan est retourné dans la région de Shirkuli, où sa maison est gardée par 100 hommes armés rejoints par des combattants tribaux, selon les membres de sa famille et les habitants de la région, le calme a été rétabli après les coups de feu, mais certains habitants de Chercoli ont organisé des manifestations de rue pour soutenir Hassan et scandé des slogans contre le président.
