Un rapport publié par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies au Soudan du Sud a révélé que tous les groupes armés à travers le pays commettent des viols généralisés, souvent dans le cadre de tactiques militaires dont le gouvernement et les chefs militaires portent la responsabilité, soit en raison de leur incapacité à prévenir ces actes ou parce qu’ils n’ont pas puni les personnes impliquées, le rapport de 48 pages est basé sur des entretiens avec des victimes et des témoins sur plusieurs années, et des survivants détaillent des viols collectifs brutaux et prolongés perpétrés contre eux par plusieurs hommes, souvent alors que leurs maris, pères ou enfants sont contraints de regarder, impuissants, l’intervention.
Le rapport met en lumière une vie « d’enfer » pour les femmes et les filles au Soudan du Sud. Des femmes de tous âges ont raconté avoir été violées plusieurs fois alors que d’autres femmes étaient violées autour d’elles, « Il est absolument honteux et inacceptable que le corps des femmes soit systématiquement utilisé à une telle échelle comme butin de guerre », a déclaré Yasmine Sooka, présidente de la commission de l’ONU, « Quiconque lit les détails de cet horrible rapport ne peut que commencer à imaginer à quoi ressemblait la vie des survivants », a déclaré Andrew Calpham, membre du panel. « Ces témoignages ne sont malheureusement que la pointe de l’iceberg. Tout le monde, à l’intérieur comme à l’extérieur gouvernements, doivent réfléchir à ce qu’ils peuvent faire pour prévenir davantage les actes de violence sexuelle et fournir des soins adéquats aux survivants.
La Commission a constaté que ces attaques n’étaient pas des incidents opportunistes et aveugles, mais qu’elles impliquaient généralement des soldats armés poursuivant activement des femmes et des filles. Les viols lors des attaques contre les villages sont systématiques et répandus, le panel de l’ONU a déclaré que l’incapacité des élites politiques à gérer la réforme du secteur de la sécurité et à répondre aux besoins les plus élémentaires des forces armées de tous les côtés contribue à un environnement permissif dans lequel les femmes sud-soudanaises sont considérées comme une « monnaie ».
