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Le Soudan interdit la moto à Khartoum et dans les environs

Le Soudan interdit la moto à Khartoum et dans les environs

Les autorités soudanaises ont interdit l’utilisation des motos dans la capitale, Khartoum, et ses environs pour transporter des passagers.

L’ordre, émis par le gouverneur par intérim de l’État de Khartoum, donne à la police le pouvoir d’arrêter les vélos en violation de l’interdiction, les contrevenants pour la première fois encourent des peines pouvant aller jusqu’à deux mois de prison, une amende de 100 000 livres soudanaises (l’équivalent de 225 dollars), ou à la fois une peine d’emprisonnement et une amende.

Les récidivistes encourent jusqu’à quatre mois de prison et une amende de 1 120 dollars, et les troisièmes contrevenants risquent un an de prison et la confiscation de leur moto, cette décision vise à freiner l’augmentation des vols à main armée dont le pays a été témoin ces dernières années, qui sont généralement commis par des motocyclistes.

Les nouvelles mesures ont été introduites pour lutter contre ce qui est devenu le phénomène du « long neuf », en référence aux motos transportant plusieurs hommes armés à bord, la plupart des militants sont des membres de gangs. On pense qu’ils sont à l’origine d’une vague de crimes l’année dernière qui s’est aggravée depuis que le coup d’État militaire dirigé par le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan a pris le pouvoir en octobre dernier, bien qu’il n’y ait aucune preuve concluante à ce sujet, certains de ceux à qui la BBC s’est entretenue suggèrent qu’ils croient que les gangs font partie d’une stratégie utilisée par la junte pour amener les gens à arrêter les manifestations anti-coup d’État dans le chaos général.

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Ils démontrent leur conviction en disant que la police est réticente à s’occuper des criminels, contrairement à l’enthousiasme dont font preuve les forces de sécurité pour réprimer les manifestations réclamant la démocratie, mais le gouverneur par intérim, Ahmed Othman Hamza, a déclaré à l’agence de presse soudanaise (SUNA) que les causes de la violence sont « la forte densité de population, la situation économique difficile et les déplacements », il est peu probable que l’interdiction annoncée par les autorités soit acceptable pour de nombreux Soudanais qui utilisent des motos car elle est économique.

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