Société

Le tissu Ndop déchire les Camerounais entre tradition et modernité

Le tissu Ndop déchire les Camerounais entre tradition et modernité

Le Ndop, un tissu traditionnel de l’ouest du Cameroun était autrefois réservé à l’élite, mais aujourd’hui, cela change. Lors d’un enterrement, le prince Fankam, un membre de la royauté locale, exhibe fièrement sa tenue de cérémonie bleu et blanc et il explique pourquoi : « C’était initialement pour les princes et même pas pour tous les princes, seulement pour ceux qui avaient déjà été initiés et appartient à tout le monde car il est vendu sur les marchés ».
Le tissu peut être composé de nombreuses combinaisons possibles de symboles et le processus de fabrication est transmis de génération en génération. Depuis février 2020, NDOP est classé patrimoine national camerounais par le ministère des Arts et de la Culture, Solange Yougo est une spécialiste. Elle sait précisément quelles feuilles de raphia prendre pour broder son tissu. « Ma mère m’a appris à coudre ces deux lignes quand j’étais plus jeune. J’avais huit ou neuf ans. Elle m’occupait, me disait de ne pas faire autre chose », raconte le tailleur de 52 ans, certains craignent cependant que le savoir-faire de sa fabrication ne disparaisse car il nécessite plusieurs jours de travail et est comme le résultat peut coûter cher. Un article peut coûter jusqu’à 150 euros environ, un achat hors de portée pour beaucoup de camerounais vivant avec moins de deux euros par jour. Dans un pays où le taux de pauvreté avoisine les 40 %.
La jeune créatrice camerounaise Doriane Teguia tente de trouver des moyens d’attirer de nouveaux clients. « Nous avons décidé de revaloriser le tissu Ndop et de le moderniser car quand les choses sont un peu trop traditionnelles, certaines personnes n’aiment pas. Cela séduit les personnes qui aiment les articles traditionnels et modernes. Ceux qui préfèrent la modernité peuvent choisir des accessoires ressemblant à celui-ci par exemple », raconte Doriane Teguia, créatrice camerounaise, l’association locale Save Ndop demande l’inscription de cette tradition textile sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

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