Société

Les producteurs de gomme arabique au Soudan s’en tiennent à sa culture malgré les défis

Les producteurs de gomme arabique au Soudan s'en tiennent à sa culture malgré les défis

Essentielle dans l’industrie mondiale des boissons gazeuses, la gomme arabique est produite à partir de l’acacia des régions arides du Soudan.L’arbre est de plus en plus résistant aux températures élevées, mais les agriculteurs peinent à le cultiver.
Fabriquée à partir de la sève solide de l’acacia, cette colle est un émulsifiant qui revêt une grande importance dans les industries mondiales. Cet ingrédient naturel est utilisé dans diverses industries, des boissons gazeuses aux chewing-gums en passant par les produits pharmaceutiques, la production de gomme occidentale est une source de fierté pour le Soudan, qui occupe le premier rang des pays producteurs mondiaux et représente environ 70% de son commerce mondial, selon l’Agence française de développement, même cette gomme est restée exempte des sanctions économiques imposées au Soudan pendant des décennies sous le règne du président déchu Omar el-Béchir, par les États-Unis, dont les industries alimentaires et pharmaceutiques montrent un grand appétit pour cette gomme, qui est surtout un ingrédient majeur dans boissons non alcoolisées.
Mais pour récolter cette précieuse gomme, les agriculteurs doivent endurer les mêmes conditions climatiques difficiles que l’acacia, l’un des arbres les mieux adaptés au monde à la sécheresse et au changement climatique, « Nous travaillons des heures sous le soleil brûlant », a expliqué à l’AFP Mohammed Musa, qui récupère de la gomme sur les arbres éparpillés dans la forêt publique de Damokyeh, « pour avoir juste assez d’eau pour acheter jusqu’à la saison des pluies », au Kordofan, la hausse de température enregistrée dans la région est le double de la moyenne mondiale, soit deux degrés supplémentaires en moins de trente ans, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’homme peine à s’adapter au climat sec et à la désertification. A la sécheresse s’ajoutent les fluctuations des prix internationaux de la gomme arabique.
Par conséquent, de nombreux agriculteurs préfèrent couper les acacias et les vendre pour faire du charbon de bois, afin d’obtenir un revenu plus stable, ou pour travailler dans les mines d’or à proximité. Parmi eux se trouvent quatre des cinq fils d’Abdelbaqi Ahmed, qui ont choisi de travailler dur dans les mines plutôt que de s’occuper des acacias de leur père.

  Tunisie : Les tortues marines, une espèce menacée, ont une seconde vie
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top