Société

L’art est un refuge pour les jeunes des quartiers populaires en Tunisie pour s’échapper à la violence

L'art est un refuge pour les jeunes des quartiers populaires en Tunisie pour s'échapper à la violence

L’art est un refuge pour les jeunes des quartiers populaires marginalisés de la périphérie de la capitale tunisienne, où il n’y a pas d’infrastructures, et ils s’efforcent à travers lui de dissiper le stéréotype qui les qualifie de déviants, ces quartiers sont considérés depuis des décennies comme des lieux populaires et pauvres, et ils abritent des délinquants, ce qui renforce l’image d’un milieu propice à la montée de la violence. « Ces allégations nous insultent et nous compliquent la vie », a déclaré Muhammad Ali al-Ayari, qui vit dans le quartier densément peuplé de Douar Hisher.

Al-Ayari, 23 ans, travaille comme gardien, et a récemment gagné grâce à un clip de rap un concours organisé par l’association « Alerte internationale », active dans le domaine de l’insertion des jeunes des quartiers défavorisés en Tunisie, l’association a choisi des dizaines de jeunes des quartiers de Douar Hicher, Foshaneh, Tadamon et Sidi Hussein, pour s’exprimer à leur manière à travers la musique, un film documentaire et des photos traitant de la question de la violence, « Il y a des gens qui sont quotidiennement exposés à la violence, certains la pratiquent et d’autres en souffrent. L’idée était donc d’en faire une activité culturelle », explique à l’AFP Hossam al-Ayari, coordinateur de l’organisation. Dans le clip, qu’il a réalisé avec le soutien de l’organisation, Muhammad Ali répète des phrases telles que : « Je veux sortir dans la lumière », dans une petite pièce qu’il a transformée en studio au milieu des bidonvilles du quartier de Douar Hicher, Muhammad Ali tente d’enregistrer des extraits de la musique qu’il a composée avec l’aide de ses amis du quartier.

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Muhammad Ali explique que ces jeunes ont pu préparer le studio avec les moyens dont ils disposent, avec l’absence persistante d’espaces culturels, « ce qui contribue à faciliter la déviation de certains jeunes des quartiers populaires », quant à Wassim Al-Tayashi (22 ans), il déclare : « Nous avons choisi la musique pour nous exprimer, nos vies, la jeunesse perdue, les policiers qui nous abusent financièrement et moralement, et l’État qui nous marginalise et la société qui nous rejette nous ».

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