Société

Immigration clandestine : l’histoire d’un Africain mort en cherchant son droit d’être français

Immigration clandestine : l'histoire d'un Africain mort en cherchant son droit d'être français

Christian Ali Mousa n’a dit à personne qu’il avait décidé d’embarquer sur une petite embarcation pour un périple de 350 kilomètres dans l’océan Indien entre Madagascar et l’île française de Mayotte, Mousa était désespéré et avait fait ce voyage périlleux deux fois auparavant, il devait retourner dans le lieu d’où il avait été expulsé quelques semaines plus tôt, où il devait comparaître à une audience sur sa demande de nationalité française, après des années d’économies pour payer les frais de justice, l’homme de 42 ans espérait pouvoir enfin réclamer le passeport européen auquel il avait droit depuis sa naissance.

Il avait droit à un passeport parce que son père était un citoyen français de Mayotte, un territoire français d’outre-mer situé à environ 8 000 kilomètres de la capitale française, Paris. À presque tous les égards, il est censé être traité comme n’importe quelle partie de la France, mais parce que Moussa est né et a grandi à Madagascar, une île au sud de Mayotte, il a eu du mal à se faire reconnaître en tant que citoyen français, il vit et travaille à Mayotte par intermittence depuis 2004 sans papiers légaux tout en subvenant aux besoins de sa femme et de ses enfants à Madagascar, comme beaucoup d’autres, mais le passeport français lui permettra de devenir résident légal, lui offrant de plus grandes opportunités, connue pour ses magnifiques récifs coralliens et son lagon, Mayotte abrite environ 300 000 personnes, Mayotte est la province la plus pauvre de France mais riche par rapport aux îles voisines telles que Madagascar et les Comores au large de la côte sud-est de l’Afrique.

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Quelques semaines avant son audience de citoyenneté, Mousa a été inopinément arrêté par la police française de l’immigration et expulsé vers Madagascar, son proche, dont nous n’avons pas mentionné le nom pour des raisons de sécurité, raconte : « La police est venue et a voulu emmener Christian, alors il m’a demandé d’aller chercher ses chaussures, mais quand je suis revenu, ils l’avaient déjà emmené », Mousa a été retrouvé dans le seul centre de détention de Mamoudzou, la principale ville de Mayotte.

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