La Tunisie est classée parmi les 33 pays au monde menacés par la pénurie d’eau, et sa part par habitant est tombée à 450 mètres cubes par an, selon l’Institut américain des ressources mondiales, Wanissa Mahoud conduit son âne, avec deux seaux d’eau vides accrochés au dos, et emprunte une route de montagne accidentée dans le village tunisien d’Ouled Omar pour atteindre la dernière source d’eau qui a commencé à tarir en raison du manque de pluie résultant de changement climatique.
De même, de nombreux habitants de villages situés dans plusieurs zones rurales reculées du pays souffrent de pénurie d’eau en raison de la sécheresse qui dure depuis huit ans, selon le ministère de l’Agriculture, Wanisa, comme le reste des habitants du village d’Ouled Omar, situé à environ 180 kilomètres de la capitale Tunis, se réveille avec l’obsession de chercher une source d’eau potable parmi les montagnes et les plateaux, le villageois, qui vit dans une région qui compte parmi les terres les plus fertiles du pays, célèbre pour la production de blé et de légumes, déclare : « Nous sommes des morts-vivants, oubliés de tous. Il n’y a pas d’eau, pas de route, pas d’aide, pas d’aide » des maisons, rien, la source la plus proche se trouve à environ une heure de marche de Wanisa, sur des sentiers de montagne dangereux, « Nous ressentons des douleurs au dos, à la tête et aux articulations parce que nous travaillons dur du matin au soir (y compris pour aller chercher de l’eau) », ajoute-t-elle en se penchant pour remplir le seau d’eau de source trouble.
Dans ses rapports, la Banque mondiale s’attend à ce que les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient souffrent d’une « grave pénurie d’eau » d’ici 2030, avec une part inférieure à 500 mètres cubes par habitant et par an, la Tunisie est classée parmi les 33 pays au monde menacés par la pénurie d’eau, et sa part par habitant est tombée à 450 mètres cubes par an, selon l’Institut américain des ressources mondiales.
