Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des Algériens ont obtenu leur permis de conduire grâce à des pots-de-vin ou des menaces, alors que la corruption continue de sévir impitoyablement parmi les citoyens algériens, qu’ils résident à l’intérieur du pays ou à l’étranger. Ceux qui aspirent à obtenir leur permis de conduire sont confrontés à cette réalité, en particulier lors des examens pratiques. Considéré comme un bien précieux, le permis de conduire est devenu un élément inextricable de la corruption, qui varie selon les villes algériennes mais ne laisse aucun citoyen indemne, qu’il soit ou non compétent en matière de conduite. La corruption est devenue monnaie courante lors des examens de conduite.
En raison de la corruption généralisée dans l’obtention du permis de conduire en Algérie, le Centre algérien de prévention et de sécurité routière a signalé que plus de 960 personnes ont perdu la vie et plus de 13 800 autres ont été blessées dans 9 067 accidents de la route depuis le début de l’année en cours en Algérie. Il s’agit d’une augmentation significative et alarmante par rapport à la même période de l’année précédente. Lors d’une conférence de presse à Alger, à l’occasion de la Semaine du respect des panneaux de signalisation, le directeur du centre a expliqué que le nombre de décès a augmenté de 133 personnes, soit une augmentation de 16 %. De même, le nombre de blessés a augmenté de 120 personnes, soit une augmentation de 4,1 %. Les routes algériennes, considérées comme les plus meurtrières au monde, ont enregistré 4 540 décès en 2023, soit une légère baisse par rapport à l’année précédente (4 447 décès). De plus, 69 582 personnes ont été blessées dans 42 864 accidents de la route, occasionnant des pertes financières dépassant les 100 milliards de dinars (environ un milliard d’euros) pour l’État, selon les estimations officielles.
