Société

Mères adolescentes en Ouganda : lutter contre l’adversité pour poursuivre leurs études

En Ouganda, la prévalence des grossesses chez les adolescentes atteint le chiffre stupéfiant de 25 %, ce qui la place parmi les taux les plus élevés d’Afrique subsaharienne. Beaucoup de ces grossesses surviennent chez des filles qui devraient aller à l’école mais qui se heurtent souvent à des obstacles pour se réinscrire, même lorsque la politique le permet.

Prenons l’histoire d’une jeune fille de 17 ans vivant dans le campement de Bidi Bidi, dans le nord de l’Ouganda. Malgré son jeune âge, elle jongle entre son éducation et les responsabilités de nouvelle mère. Prenant des pauses pendant les cours pour allaiter son bébé, elle a perdu près d’un an de scolarité. Cependant, avec le soutien de son école et de sa famille, elle est déterminée à poursuivre ses études, son école répond à ses besoins, lui permettant d’assister aux cours tout en s’occupant de son bébé. Cette attention personnalisée lui a permis de préparer cette année ses examens de terminale de primaire 7. Sa famille, en particulier sa mère, joue un rôle crucial dans son éducation en prenant soin du bébé pendant qu’elle est à l’école, malheureusement, les grossesses chez les adolescentes sont monnaie courante en Ouganda, en particulier dans les régions pauvres comme le Nord, où résident de nombreuses communautés de réfugiés. Les experts attribuent cette tendance au manque de soins parentaux, à une éducation inadéquate et à des mesures préventives insuffisantes.

Vivian Kityo, directrice du Wakisa Ministries Pregnancy Center, souligne l’importance de l’implication des parents dans la lutte contre la grossesse chez les adolescentes. Elle souligne que les écoles ne peuvent pas assumer seules la responsabilité de s’occuper des enfants ; les parents doivent s’impliquer activement dans la vie de leurs enfants.

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Culturellement, les pères sont censés assumer la responsabilité de leurs enfants, mais sans application de la loi, le fardeau incombe souvent aux jeunes mères et à leurs familles. Bien que la politique gouvernementale autorise les filles enceintes à aller à l’école, un pourcentage important d’entre elles s’y désengagent en raison de divers facteurs, notamment des mariages précoces forcés par leurs parents.

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