Environ un tiers de la population du sud de Madagascar souffre de la faim en raison d’une sécheresse de 3 ans et d’une grave récession provoquée par la pandémie de COVID-19.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a mis en garde contre la persistance de taux élevés de dénutrition sévère, alors que de nombreux enfants sont obligés de mendier pour aider leur famille à fournir de la nourriture. Le programme a souligné la nécessité d’agir de toute urgence pour éviter une crise humanitaire.
Avec la sécheresse persistante au cours de l’année en cours et la faible productivité de la dernière récolte, les sociétés ont peu de ressources sur lesquelles compter pour se nourrir, ce qui oblige beaucoup de gens à quitter leurs maisons à la recherche de nourriture et de travail.
On prévoit qu’environ 1,35 million de personnes souffriront d’insécurité alimentaire, soit un tiers de la population de la région. Ce nombre a presque doublé par rapport à la même période l’an dernier.
La pandémie de Covid-19 a ajouté à la situation difficile, réduisant les opportunités d’emploi saisonnier dont dépendent de nombreuses familles pendant la période de soudure, qui culmine entre janvier et avril.
Le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë et de sous-alimentation chronique augmente chaque minute, a déclaré Lula Castro, Directeur régional du PAM pour l’Afrique du Sud.
Une évaluation du Programme alimentaire mondial dans la ville d’Ambosari en octobre 2020 a révélé que 3 enfants sur 4 ne sont pas scolarisés, la plupart pour aider leurs parents à fournir de la nourriture.
Le Programme alimentaire mondial fournit une aide alimentaire à près de 500 000 personnes gravement sous-alimentées dans 9 des districts les plus touchés du sud. Compte tenu de la détérioration rapide de la situation, le programme entend étendre son assistance d’ici le milieu de l’année, atteignant 900 000 personnes parmi les plus vulnérables.
Le programme a besoin de 35 millions de dollars pour financer une aide alimentaire vitale, distribuer des fonds et fournir des programmes de traitement de la malnutrition, et une alimentation scolaire d’urgence pour 150 000 enfants afin de s’assurer qu’ils restent à l’école et construisent un avenir plus sûr.
