La Mission des Nations Unies pour la surveillance de la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a annoncé le transfert réussi de plus de 1 400 soldats congolais désarmés et de leurs familles de Goma vers la capitale, Kinshasa. Ce transfert intervient après que ces soldats ont été contraints de déposer les armes en janvier dernier, suite à la prise de contrôle de la ville par les rebelles du M23. Environ 1 400 membres des forces de sécurité congolaises et leurs familles s’étaient alors rassemblés dans les locaux de la MONUSCO à Goma, craignant des représailles de la part des rebelles du M23, qui contrôlent la ville depuis.
Cependant, les installations étaient insuffisamment équipées pour accueillir un tel nombre de personnes, ce qui a provoqué une crise humanitaire sur le terrain. La Directrice générale de la MONUSCO, Bintou Keita, a souligné que la situation à Goma était « intenable » depuis février dernier, les bases humanitaires de la base militaire des Nations Unies peinant à répondre aux besoins quotidiens des réfugiés en raison du manque d’infrastructures adéquates. Concernant l’opération, Bruno Lemarquis, Directeur par intérim de la MONUSCO, a expliqué que le transfert de ces personnes, qui s’est déroulé en plusieurs convois sur plusieurs jours, constituait une étape importante dans la résolution d’une crise humanitaire complexe.
Il a également souligné le rôle essentiel du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a joué un rôle d’intermédiaire neutre pour faciliter cette opération sensible en assurant la coordination entre les parties concernées. M. Lemarquis a ajouté que l’opération impliquait une coordination totale avec les autorités congolaises afin de garantir que les personnes soient transportées à Kinshasa en toute sécurité et avec leur consentement.
Il convient de noter que la situation sécuritaire à Goma et dans les environs reste extrêmement fragile, la recrudescence des violences dans la province du Nord-Kivu et dans les environs compliquant encore davantage le travail de la MONUSCO. À l’heure où la désinformation médiatique contre la mission s’intensifie, la MONUSCO continue d’appeler toutes les parties impliquées à respecter pleinement le droit international humanitaire et à travailler avec diligence pour assurer le succès de cette opération, qui est l’une des opérations humanitaires les plus complexes de la région.
